Addiction – quand notre cerveau se fait piéger

La perception d’un gâteau au chocolat ou d’un plat douce produit, en général, chez la majorité d’entre nous un désir fort, voire parfois irrésistible, d’en consommer.

Ce phénomène est généralement expliqué par l’agitation des zones cérébrales de la récompense.

Que se passe-t-il donc dans notre cerveau ? Et comment se fait-il piégé et glissé vers l’addiction ?

Quel rôle notre cerveau joue-t-il dans l’addiction ?

Grâce à l’avancée de la science et particulièrement des neurosciences, on comprend de plus en plus le fonctionnement des mécanismes neurobiologiques concernant l’addiction. Ceux-ci sont fortement en lien avec ce que l’on appelle le système de récompense, il s’agit du circuit du cerveau qui est responsable de l’ensemble des sensations agréables tirées de certaines actions.

Ce circuit, présent non pas seulement dans le nos cerveaux mais également dans ceux de pas mal d’animaux, est grâce auquel nous continuons les comportements répétitifs – de manière volontaire – nécessaires à notre survie et la continuité de notre espèce à savoir boire, manger, entretenir des relations sexuelles, se reproduire etc.

Dans certains cas, ce mécanisme basique joue contre nous soit à travers la consommation de certaines substances qui génèrent une sensation de plaisir accrue ou bien encore via une défaillance qui peut être attribuée à notre cerveau qui ne gère pas correctement le système de récompense. Quand ces deux facteurs sont combinés, les choses aboutissent très souvent à une addiction.

Les jeux, l’activité sexuelle, le shopping : Parle-t-on également d’addiction ?

Les comportements et activités addictives telles que les jeux de hasard, la sexualité et autres font objet du même mécanisme mentionné ci-dessus et produisent le même stimulus que la consommation de substance psychoactives, par exemple, produit sur le cerveau d’une personne dépendante ; l’excitation et le plaisir ressentis quand une telle activité est exercée sont similaires à la prise des substances.

Dès le moment qu’une personne n’arrive plus à garder l’exercice d’une activité quelconque sous contrôle et éprouve un grand manque quand il ne la pratique pas, on peut bien dire qu’il s’agit d’une situation d’addiction. De ce fait, le souvenir et la simple imagination mentale de l’expérience, de l’excitation et plaisir ressenti, du contexte et environnement de déroulement font agir les cellules nerveuses impliquées dans le système de récompense.

Comment éviter de tomber dans les pièges d’addiction ?

Bien qu’il existe plusieurs traitements pour faire face aux comportements addictifs néfastes, le risque d’y revenir reste persistant : même après des années de l’arrêt d’une habitude quelconque, les souvenirs des effets et sensations positives des expériences vécues restent stockés dans le cerveau et constituent alors une source de faiblesse à la personne dépendante.

Le moyen le plus jugé pratique pour lutter contre des comportements addictifs serait donc de faire dominer le raisonnement et la rationalité sur les sensations et le plaisir, comment ! Une manière serait d’associer les habitudes qu’on essaye d’abattre aux effets défavorables qu’elles génèrent plutôt que de laisser le système de récompense les associer à une expérience positive. En parallèle, d’autres plaisirs sans effets désavantageux devraient être favorisés pour remplir l’espace libéré par les anciens.